Lors de la campagne électorale l’équipe majoritaire avait mis en avant le recours à la plateforme «voisins vigilants».
Logiquement donc, nous avons eu à délibérer de ce projet lors du dernier conseil municipal.
Cet outil permet aux habitants de signaler via un site Internet toute activité suspecte sur la commune et la mise en place soi-disant d’une plateforme d’échanges. Pourquoi pas !
Il s’est alors avéré que le recours à cette plateforme n’est pas gratuit : coût adhésion 800€ par an
Mais la première question à se poser est : que disent les rapports hebdomadaires de gendarmerie quant aux faits et délits, à la délinquance à Avignonet ?
La réponse est claire : les actes de délinquance sont insignifiants !
Alors pourquoi payer 800€ par an pour un service dont l’utilité est limitée (d’autant plus que tout le monde n’a pas accès à internet pour signaler des méfaits).
Selon nos propres investigations (nous avons demandé à la municipalité de vérifier) le coût réel de cette prestation semble ne pas être de 800€/An mais de 1800€ avec un engagement minimal de deux ans, renouvelable par tacite reconduction.
A cela s’ajoute l’obligation pour la commune d’acquérir les panneaux « Voisins vigilants» à positionner aux entrées du village et des hameaux soit 150€ l’unité (la commune est vaste), et d’autocollants facturés également. Il semble aussi que chaque sms envoyé par un habitant sera facturé à la commune.
La facture peut donc vite être importante pour les finances municipales.
Globalement la politique tarifaire de cette entreprise semble opaque car difficile de savoir si les tarifs sont modulés par rapport au nombre d’habitants.
Il semblerait que de nombreux maires signalent avoir du mal à rompre ce contrat et à désengager leur commune.
Une prise de position définitive ne peut être réalisée à partir d’une plaquette publicitaire. Nous attendons donc de connaître le coût réel pour notre village et les conditions d’engagement pour la commune à la signature d’un tel contrat.
Nous comprenons tout à fait le souhait de protéger les habitants, nous partageons cette volonté de trouver des solutions «rassurantes».
Dans une volonté de faire avancer la réflexion en ce sens, nous avons proposé que la commune retienne, pour débat, la formule proposée par le ministère de l’intérieur.
Elle a le mérite d’être gratuite et de mettre en relation directement le citoyen témoin d’un fait avec la gendarmerie nationale.
Il s’agit de la démarche «Participation Citoyenne».
Cette démarche est très sécurisante pour tous, tant le maire que les citoyens concernés car très encadrée par la loi.
Un protocole est signé entre le préfet, le commandant de gendarmerie et le maire.
Il s’agit d’un service public gratuit et non d’un service de sécurité privé et payant.
Nous avons obtenu sur cette question un report permettant à l’équipe majoritaire d’obtenir de plus amples précisions quant aux conditions de souscription.
Enfin, nous avons demandé si un débat public pourrait être organisé à ce sujet puisque cette décision implique les habitants.
Nous avons affirmé notre position défavorable et souligné qu’il existait des solutions alternatives, comme «Participation citoyenne» ou encore l’ouverture d’une ligne téléphonique offrant aux habitants un numéro d’urgence 24h/24 afin de contacter un membre de l’équipe municipale.
Le temps de la réflexion est donc permis !
Nous avons également précisé que les comités de quartier, selon nous, participaient grandement à la découverte de ses voisins et aux liens amicaux et bienveillants.
Pourquoi ne pas développer ces liens à partir de la structure existante puisque des référents sont présents dans chacun des quartiers et hameaux du village.
Ce dossier sera étudié ultérieurement en conseil municipal et nous vous informerons des prochaines avancées.
