Conseillers municipaux minoritaires, nous avons comme vous, découvert dans nos boîtes aux lettres, le nouveau bulletin d’information de la mairie.
Nous nous sommes interrogés quant à la nécessité de réagir et nous vous avons rencontré et avons discuté avec de nombreux Avignonétains.
Vous en parler est alors devenu une évidence.
Tout au long de la campagne, madame le maire, alors encore seulement candidate prônait les vertus de la bienveillance, de l’écoute, de la solidarité, du vivre ensemble.
Mais le premier document qu’elle nous adresse, à nous Citoyens d’Avignonet, est une suite de rappels d’interdits et d’injonctions.
On nous avait annoncé que nos jeunes seraient au centre des préoccupations, nous regrettons le ton de cette première réponse à une problématique, que nous comprenons, liée à l’accès au terrain de sport de l’école, qui se solde par une interdiction sans la recherche réelle de solutions.
Alors même que les orientations prioritaires d’une mairie devraient porter sur une politique éducative et sociale. Ce discours donne t-il la possibilité à chacun d’être ouvert au dialogue et à la bienveillance ?
Nous regrettons tous l’annulation d’un très grand nombre de festivités. Ces moments de convivialité et de cohésion qui évitent le repli sur soi et la peur de l’autre vont laisser place à un grand vide estival.
Doit-il être comblé par des interdictions et injonctions ?
La question est donc :
Les relations entre les habitants de notre village sont-elles si complexes pour qu’il faille ainsi y mettre bon ordre ?
Un village où chacun fait en sorte d’être en bon terme avec son voisinage.
Un village où les conflits se règlent en bonne intelligence.
Et que penser de cette nouvelle vision du service public, ainsi proposée, avec l’incertitude du maintien du service de collecte des encombrants par les employés communaux ?
Comment feront ceux qui ne peuvent amener leurs déchets à la benne ou en déchetterie ?
Pour éviter le coût d’un service nous prenons le risque de décharges sauvages ?
D’absence de recyclage ?
Est-ce là le monde de demain que nous voulons pour nos enfants ?
Un monde sans solidarité qui prend le risque sous l’argument économique de détruire l’environnement ?
Et concernant le 14 Juillet nous ne comprenons pas.
Car le 14 Juillet nous ne commémorons rien, nous fêtons notre nation, notre république, le vivre ensemble, la fierté d’être français au milieu d’un monde ouvert.
Voilà ce qu’est le 14 Juillet, un moment de concorde nationale et de réjouissances collectives !
A la veille de la sortie de l’état d’urgence sanitaire, c’est donc cela la nouvelle définition de la bienveillance et du vivre ensemble ?
Ce bulletin annonce t-il un vent nouveau ?
